Les Afghans ont la réputation d’être d’excellents marcheurs, dans des conditions particulièrement difficiles. Leur technique - par ailleurs très simple - n’en n’est pas moins efficace. C’est ce que je vous invite à essayer.
Dès que vous marchez, vous pouvez pratiquer la marche afghane. Le principe de cette marche est de calquer la longueur de ses pas sur le rythme respiratoire, dans une sorte d’association marche/pranayama. On peut dire que c’est le Yoga de la marche.
Tout d’abord, respirez par le nez (sauf si votre marche devient franchement sportive) et respirez pleinement en allant au bout de chaque inspiration et expiration. Observez le nombre de pas que vous faites en inspirant et combien de pas vous faites en expirant.
Passée cette première observation, commencez par marcher sur le rythme suivant : 3 / 3. Autrement dit, vous faites 3 PAS tout en inspirant, 3 PAS tout en expirant. Cela peut sembler bizarre au début car l’inspir et l’expir sont d’égale durée, ce qui n’est pas un rythme physiologique naturel. Exercez-vous. Si cela devient trop difficile, faites une pause et reprenez ensuite. Veillez à ce que la cadence de vos pas corresponde bien à votre respiration : allongez ou réduisez la longueur de vos pas en conséquence, accélérez ou ralentissez votre marche.
Quand vous devenez à l’aise, vous pouvez passer au rythme suivant : 3-1 / 3-1. Soit 3 PAS en inspirant, 1 PAS à poumons pleins, 3 PAS en expirant, 1 PAS à poumons vides. Ce rythme a l’avantage d’être plus symétrique.
Par la suite, vous pouvez affiner votre rythme en fonction des dénivelés du terrain. Par exemple dans les montées, vous pouvez retrouver le rythme initial de 3 / 3, quitte à réduire à 2 / 2 si besoin est. Dans les descentes, vous pouvez allonger l’expiration en pratiquant 2 / 4 : 2 PAS à l’inspir et 4 PAS à l’expir.
A l’instar du pranayama, cette marche afghane favorise une sur-oxygénation qui, combinée au rythme de la marche, en fait une pratique très complète, régénérante, excellente pour le cœur et les circulations internes.
Quelle attitude intérieure ? Que chaque pas devienne conscient et touche vraiment la terre, vivez le redressement comme nous l’avons pratiqué au cours de ce mois de janvier. Ne pensez pas, comptez ! Soyez dans le pas que vous êtes en train de faire, rien d’autre !
C’est ainsi que la marche devient une méditation en mouvement. Vous trouverez une suite à cet article sur les repères du mois de juin.